Nissan, le numéro deux japonais de l'automobile serait en
négociation avancée avec Renault. La nouvelle était samedi en une de deux des plus sérieux quotidiens japonais, le Yomiuri Shimbun, et le Nihon Keisai Shimbun, créant l'émoi dans une opinion publique pour laquelle Renault est un nom quasiment inconnu. Selon les deux journaux, les pourparlers seraient bien avancés: la proposition de coopération industrielle et commerciale de Renault aurait dépassé les avances de Daimler-Chrysler et Ford, tous deux très intéressés par le nippon. Pour sceller cette alliance, le Français prendrait 20% du capital de Nissan. Renault restait hier silencieux, mais Nissan, qui jusqu'à présent, protestait de son intention de rester indépendant, faisait savoir que «si une proposition lui était faite, il l'étudierait avec grande attention». Faible valeur boursière. C'est que le japonais va mal. Depuis six ans, il n'a connu qu'une seule année dans le vert. Il devrait encore être déficitaire pour l'exercice 1998-1999 et, surtout, il traîne un endettement faramineux: de l'ordre de 150 milliards de francs (22,9 milliards d'euros). Endetté, déficitaire, Nissan vaut peu cher en Bourse. Au cours actuel de l'action, 20% du capital représente environ 9,8 milliards de francs (1,5 milliard d'euros). Une somme à la mesure de Renault, en pleine forme depuis 1997.
Selon la presse japonaise, Renault et Nissan étaient en discussion depuis plus d'un an sur des collaborations techniques ou commerciales. Une prati