Menu
Libération

Un rapprochement GEC BAe serait en bonne voie.

Article réservé aux abonnés
publié le 19 janvier 1999 à 23h13

L'aéronautique et l'électronique européennes sont suspendues au

choix stratégique que s'apprête à faire le britannique GEC. Alors que celui-ci avait posé un ultimatum à son compatriote British Aerospace (BAe), lui donnant jusqu'à la fin de la semaine dernière pour se déclarer candidat au rachat de sa filiale militaire Marconi, les deux groupes ont déclaré hier que leurs discussions en étaient à un stade «avancé». Une petite phrase qui a relancé les spéculations sur un accord imminent entre ces deux grands spécialistes du militaire, l'électronicien et le constructeur aéronautique. Les ponts ne sont cependant pas rompus entre GEC et Thomson-CSF, lui aussi candidat à une alliance avec Marconi. Le patron du groupe français était hier à Londres pour tenter une dernière fois de convaincre GEC du bien-fondé d'une fusion franco-britannique dans l'électronique. Le voile sera vite levé puisque GEC et Thomson-CSF ont tous deux prévu de tenir demain un conseil d'administration (extraordinaire pour le deuxième). Il semblerait que BAe use d'arguments beaucoup plus sonnants et trébuchants que Thomson-CSF pour s'attirer les faveurs de GEC puisqu'il offrirait près de 75 milliards de francs pour le rachat pur et simple de Marconi. Le Français, lui, souhaite avant tout fusionner avec le britannique, qu'il a valorisé à quelques 56 milliards de francs. Or, il semble bien que les dirigeants de GEC aient surtout envie, plus que d'un beau montage industriel, de réaliser une superbe opération finan