Menu
Libération

35 heures: Renault et PSA embrayent. Un système de préretraites est négocié parallèlement avec l'Etat.

Article réservé aux abonnés
publié le 20 janvier 1999 à 23h14

Dans un bel ensemble, les deux constructeurs automobiles français,

PSA Peugeot Citroën et Renault ont redonné vie à leurs négociations sur la réduction du temps de travail. Les syndicats du premier sont convoqués demain au siège. Ceux de Renault entreront dans le vif du sujet le 2 février. Cette coordination des annonces tient à l'avancée des négociations parallèles des deux constructeurs avec les pouvoirs publics sur la délicate question des départs anticipés des salariés âgés dans l'automobile. Un premier plan, présenté en 1996 par Calvet et Schweitzer, avait été retoqué par Alain Juppé: il en aurait coûté 40 milliards aux finances publiques pour faire partir 40 000 vieux ouvriers et faire entrer 14000 jeunes.

Aide au rajeunissement. Le gouvernement Jospin est pris dans un dilemme. Il ne peut pas accepter ce que Juppé avait refusé. Mais les problèmes de pyramide des âges des deux constructeurs sont réels. Par ailleurs, lier le rajeunissement des effectifs aux 35 heures permettrait à la loi Aubry d'afficher des résultats en emplois pas trop désastreux. Du coup, le ministère de l'Emploi et Bercy s'échinent à trouver une solution. Celle qui se dessine s'appuierait sur le dispositif Arpe (préretraite contre embauche, financé par l'Unedic). Une Arpe bis serait créée au niveau de la branche métallurgie, après une négociation entre partenaires sociaux. Puis l'Etat apporterait son concours financier. Avantage: ne pas laisser apparaître une aide sectorielle qui tomberait sous les