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Libération

Glavany impose la fin du porc clandestin.Le ministre de l'Agriculture exige le respect des quotas.

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publié le 20 janvier 1999 à 23h14

Les fraudeurs sont dans le collimateur du ministère de

l'Agriculture. Les producteurs de porcs qui ont agrandi leurs élevages au mépris des seuils qui leur avaient été fixés par l'administration ont un an pour se remettre en conformité. Telle a été la principale mesure annoncée, hier soir, par le ministre de l'Agriculture, Jean Glavany, aux représentants de la profession, pour tenter d'enrayer la chute des cours. Cette mesure ne permettra pas, à elle seule, de résoudre le problème des excédents qui encombrent le marché. «La» solution, à savoir la diminution de la production, devra venir de l'Union européenne pour être efficace. Mais rien de concret n'est en vue. Hier, le ministre a simplement annoncé qu'un «Comité de gestion exceptionnel (européen) se réunira dans les tout prochains jours pour examiner de nouvelles mesures de maîtrise de la production». Pourquoi cette crise du porc? A une augmentation de la production européenne et nord-américaine qui a conduit à une surproduction. Pour l'Europe, l'excédent serait de plus d'un million de tonnes. Reste que tous les pays n'ont pas également accru leur production. Entre les premiers semestres 1997 et 1998, la croissance a été de 7,8% en Espagne, 7% au Portugal, 4% en Allemagne et d'un petit 2% en France. Mais, dans le même temps, les débouchés se sont réduits avec la crise asiatique et russe. A elle seule, la Russie absorbait 30% des exportations européennes. Résultat: le cours du porc a atteint le plancher historique de 5,02