Philippe Bourguignon, le PDG du Club Méditerranée depuis près de
deux ans, poursuit son plan de redressement de l'entreprise avec une nouvelle obsession: rajeunir. Rajeunir l'image, les équipes, le concept et tout ce qui fait «la magie de notre groupe», selon les termes de l'ancien patron de Disneyland Paris. Après les pertes de l'an passé (1,294 milliard de francs), gonflées par d'importantes provisions afin de charger la barque du prédécesseur Serge Trigano, l'exercice 97-98 qui s'est achevé au 31 octobre a marqué le retour aux bénéfices, avec un résultat net de 171 millions de francs. Ragaillardi par la bonne nouvelle, et plus déterminé que jamais à débarrasser le Club de son passé Trigano, Philippe Bourguignon s'emploie à faire entrer le groupe dans une «ère nouvelle». Avec campagne de pub à l'appui sur le thème du renouveau et du ressourcement, et un slogan unique: «Etre-re». Une signature qui reprend la vieille idée du bonheur chère au Club (être heureux) en y associant le thème de la renaissance. Re-miam, re- fête, etc. Dans la foulée, le PDG souhaite aussi rajeunir le personnel, notamment celui du siège à Paris: «30% de notre personnel a plus de 50 ans, ce qui alourdit notre pyramide des âges», a-t-il déclaré. Il vient donc de proposer aux organisations syndicales l'examen d'un plan de départs volontaires aux salariés de plus de 52 ans. Lui aura 50 ans en l'an 2000. Avec cet appel à la retraite anticipée «dans des conditions financières attractives», Philippe Bour