Tous ceux qui doutaient encore de l'orthodoxie budgétaire du nouveau
gouvernement rouge-vert en Allemagne peuvent être rassurés: le ministre des Finances Oskar Lafontaine, très redouté pour ses théories keynésiennes, a présenté hier un budget 1999 qui permet de financer les priorités du nouveau gouvernement, mais reste aussi très sage. Ce budget «donne un signal de stabilité», a assuré Lafontaine hier. Le premier budget du gouvernement Schröder maintient l'effort de réduction du déficit public allemand: tous les ministères ont été invités à réduire leurs dépenses de 0,5%, en plus de l'effort de diminution de 1,5% des effectifs publics engagé depuis quelques années déjà. Le déficit public sera contenu à 56,4 milliards de marks (28,8 milliards d'euros, 189 milliards de francs), une diminution de 200 millions de marks par rapport à 1998.
Grâce à de nouvelles rentrées fiscales, comme l'impôt écologique ou les recettes des privatisations en cours, ce budget permet néanmoins une expansion, très ciblée, des dépenses. Leur volume total augmente de 6,8% pour atteindre 488 milliards de marks. Comme promis durant la campagne, trois postes sont privilégiés: la formation et la recherche (plus 1 milliard de marks), la reconstruction des nouveaux Länder (100 milliards de marks au profit de l'est de l'Allemagne contre 91 milliards en 1998) et la lutte contre le chômage (plus de 6 milliards supplémentaires pour financer un programme d'emplois-jeunes ou développer les subventions à l'emploi).
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