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Libération

La Beetle, une voiture dans le vent. Le marché parallèle de la nouvelle Volkswagen est florissant.

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publié le 21 janvier 1999 à 23h15

La Smart en rêve, la Beetle de VW l'a fait. Bien avant de débouler

cette semaine dans les concessions, elle est devenue un objet de luxe que l'on s'arrache et qui fait se dévisser la tête des passants. Objectivement, il n'y a aucune raison de l'acheter. A 130 000 F, elle est plus chère et moins spacieuse que la Golf, à qui elle pique la totalité des pièces mécaniques. Seulement voilà, en matière d'achats automobiles, l'objectivité est aux abonnés absents. Depuis six mois, 1 000 modèles ont été commandés au réseau. Les premiers sont livrés ces jours-ci. En parallèle, ces dernières semaines, les annonces fleurissent dans la presse spécialisée: «Vend New Beetle, 0 km, 165000 F.» ça, c'est pour les plus chères. La bonne affaire, pour une livraison immédiate, se dégote autour de 145 000 F. Car, de l'engouement pour cette auto est né un nouveau petit boulot: la revente de bons de commande. Avec à la clé un bénéfice de 15 000 à 30 000 F. C'est facile et ça ne demande qu'une mise de fond minimum (10% d'acompte à la signature du bon de commande). Des professionnels malins font encore plus fort. Tel ce garagiste indépendant de Niort. Il importe ses Beetle directement du Canada, où elles sont en vente depuis un an, et les livre au prix fort: 170 000 F. En fait, ce système de revente de bons et d'importations parallèles repose avant tout sur une rumeur de délais de livraison à rallonge et un exemple venu d'outre-Atlantique. La troisième auto. Aux Etats-Unis, la Beetle s'arrache, et com