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Libération

TF1 invité surprise chez Path2.Un nouvel épisode qui pourrait ébranler l'industrie de la communication.

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publié le 22 janvier 1999 à 23h16

Tous les grands acteurs de la finance et de la communication sont

appelés à jouer un rôle dans ce nouvel épisode du film Pathé. Dans le rôle du méchant, Vincent Bolloré, dans celui de la victime Jérôme Seydoux, dans celui du «train peut en cacher un autre», Patrick Le Lay, patron de TF1, suivi par son actionnaire Martin Bouygues, et le nouvel actionnaire de Bouygues, François Pinault. Ajoutons une apparition possible du cousin britannique Rupert Murdoch, sous l'oeil plus que vigilant de Jean-Marie Messier, patron de Vivendi et actionnaire de Canal + et d'autres encore. Bref, il a suffi que TF1, filiale du groupe Bouygues, déclare mercredi soir détenir 9% du capital du groupe Pathé (7,61% des droits de vote) pour mettre tout ce beau monde en ébullition.

Réponse à Bolloré. Cette prise de participation intervient quelques semaines après l'arrivée non moins tonitruante de Vincent Bolloré dans le groupe Pathé, dont Jérôme Seydoux détient 28,4% (44,5% des droits de vote). Le groupe Bolloré avait précisé au marché détenir 17,8% du groupe Pathé (actionnaire majoritaire de Libération) le 18 décembre 1998. Aujourd'hui il serait plus proche des 19,5%. Qualifiant sa participation de «purement financière», Vincent Bolloré avait alors nimbé ses intentions d'une menace très claire: «En l'état actuel de l'actionnariat de la société Pathé, avait-il précisé, [je] n'envisage pas de chercher activement à en prendre le contrôle.» L'homme d'affaires breton se réservait ainsi le droit de passer à l