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Libération

Nissan aurait proposé à DaimlerChrysler 20% de son capital.

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publié le 23 janvier 1999 à 23h17

Les coprésidents du nouveau géant de l'automobile DaimlerChrysler

ont tenu hier à Tokyo une conférence de presse pour dire qu'ils avaient rencontré le président de Nissan mais qu'aucune décision n'avait été prise sur une éventuelle alliance avec le numéro 2 de l'automobile japonaise. Officiellement, ils étaient venus présenter leur gamme de voitures au public japonais qui connaît surtout Mercedes, car la présence de Chrysler dans l'archipel, malgré des années d'efforts, reste confidentielle. Le suspens est donc entier même si, à en croire la presse japonaise d'hier, Nissan aurait proposé à DaimlerChrysler de prendre entre 20 et 30% de son capital pour 1,7 à 2,7 milliards de dollars. Jürgen Schrempp (Daimler Benz) et Robert Eaton (Chrysler) n'ont pas voulu commenter l'information, pas plus que Yoshikazu Hanawa, le patron de Nissan, qui doit à tout prix trouver de l'argent frais pour sortir son groupe de l'ornière. La dette de Nissan dépasse 22 milliards de dollars. Les médias locaux citent toujours les noms de Renault et de Ford, mais en position d'outsider. Malgré le «no comment» officiel, les ambitions de DaimlerChrysler sont limpides. «Un groupe de notre taille doit nécessairement être plus présent en Asie. Cela veut dire exporter davantage, mais aussi produire sur place», a insisté Schrempp. Le groupe s'est fixé pour objectif de réaliser entre 20 et 25% de son activité dans la région d'ici à quelques années. «Soit on y arrive par nous-mêmes et cela prend du temps, or n