Plus que jamais Bernard Arnault mérite le qualificatif dont
l'habille la presse anglo-saxonne: «acquisitive chairman». Le patron de LVMH vire à l'acheteur compulsif, et en un mois ses emplettes atteignent pas loin de 10 milliards de francs. Hier soir, les autorités boursières de New York ont annoncé que LVMH a porté de 26,7% à 34% sa participation dans le capital de l'italien Gucci, portant son investissement de 5,6 à quelque 7,5 milliards de francs.
Le matin même, il s'était renforcé dans le capital d'un joint-venture qui distribue en Chine le whisky écossais Glenmorangie, pour environ 600 millions de francs. Dans la journées, la Compagnie financière Laflachère (LVMH) société dont il a pris le contrôle récemment par le biais d'un fonds d'investissement ad hoc lançait une OPA en bonne et due forme sur La Brosse et Dupont (LBD), le leader français de la brosse à dents. La semaine dernière, il avait déboursé 1 milliard de francs pour ajouter le champagne Krug, jusqu'alors propriété de Rémy Cointreau, à une cave déjà bien fournie dans le genre pétillant (Moët et Chandon, Mercier, Ruinart, Veuve Cliquot, Ponsardin, Canard Duchêne, Pommery, Dom Pérignon). Et bien sûr, il garde un oeil sur Sanofi Beauté qui détient quelque marques prestigieuses, dont Yves Saint Laurent (couture et parfums). En décembre, cette dernière acquisition pour laquelle il offrait 6 milliards de francs n'avait pas été menée à son terme. Mais, aux dires de connaisseurs, les discussions se poursuivent quasi