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Libération

La SNCF donne le départ des 35 heures.Le projet ne chiffre pas les créations d'emplois.

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publié le 26 janvier 1999 à 23h18

Hier après-midi, les syndicats de la SNCF ont reçu de la direction

le projet d'accord-cadre sur le passage aux 35 heures. Venant juste après la signature de l'accord EDF-GDF ­ signé hier par toutes les organisations syndicales ­ qui se veut «exemplaire» pour l'ensemble des entreprises publiques, ce texte était particulièrement attendu sur trois aspects: la création d'emplois, la modération salariale et l'organisation du travail. Le projet de 21 pages comporte effectivement un volet important consacré au «recrutement d'agents à statut» dans les trois ans à venir. La direction s'engage déjà à compenser les 15 000 départs à la retraite prévus pour les trois prochaines années. Mais si le projet évoque la possibilité de créations nettes d'emplois (au-delà de ces 15 000 recrutements), il se garde bien de les chiffrer. Idem pour les efforts qui seront demandés au personnel en termes de modération salariale. De toute évidence, ces imprécisions seront l'objet même des négociations direction-syndicats: comme chez EDF, des efforts sur les salaires des agents pourraient se traduire par des créations d'emplois. Par ailleurs, le volet consacré à l'organisation du travail risque de tendre le climat social de l'entreprise. Le projet, qui ne dévoile pas son mode de calcul du temps de travail, suggère que les salariés en établissements, ceux qui sont à la production (les non-roulants), puissent travailler le week-end. Cet aspect du texte risque fort d'apparaître comme une remise en cause de l