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Libération

A l'heure des 35 heures. La CGT part en guerre contre l'accord Peugeot.

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publié le 28 janvier 1999 à 23h20

L'accord 35 heures chez PSA devrait connaître aujourd'hui son

baptême du feu. La CGT organise un arrêt de travail de deux heures pour les deux équipes et ceci à l'heure de la pause. Moment symbolique puisque dans le projet d'accord soumis à signature des partenaires sociaux, la direction de PSA propose de ne plus compter les temps de repos (22 minutes par jour, en deux fois) dans le temps de travail effectif. Résultat, les horaires tomberaient ipso facto à 36 h 40. Le passage aux 35 heures se réduirait à une réduction du temps de travail de 1 h 40 par semaine. La CGT proteste aussi contre le «bilan emploi» du futur mécanisme de départs en préretraite (dit congé automobile) permettant le départ de 12 500 salariés âgés de plus de 57 ans. Elle maintient sa revendication du remplacement de chaque départ par une embauche de jeune, (contre 1 embauche pour 3 départs dans le projet). Cette action se déroulera à l'usine mère de Sochaux Montbéliard. La semaine prochaine, d'autres sites pourraient être touchés.

Pour ce syndicat, il s'agit à l'évidence d'un test. Ragaillardi par sa progression récente aux élections professionnelles, il se lance isolé dans la bataille. Il est en effet le seul syndicat à avoir fait d'emblée connaître son hostilité au projet de PSA. La CSL (1er syndicat chez PSA), la CGC, la CFTC et la FO penchent pour une signature. La CFDT observe un profond silence. Mais la fédération de la Métallurgie laisse la porte ouverte: «Ce projet d'accord, expliquait mardi dans l