Menu
Libération

Le bug de l'an 2000 ne sera pas assuré tout risque.Les assureurs mettent en garde les PME insouciantes.

Article réservé aux abonnés
publié le 28 janvier 1999 à 23h20

Le bug de l'an 2000 menace. Les assureurs sont formels. Ils

voudraient bien en convaincre les dirigeants de PME. Pour mesurer précisément leur degré d'insouciance, la FFSA s'est offert un sondage. Bonne nouvelle, les petits patrons ont une conscience plus nette qu'en avril (date de la dernière enquête) des dangers. Mauvaise nouvelle, leur angoisse grandit en proportion. 39% rigolaient alors du bug. Interrogés par l'Ifop, ils avaient coché la case: «Je pense que ce problème est exagéré et qu'il n'existe pas de risques sérieux pour l'entreprise.» Ils ne sont plus que 16% à penser ainsi.

Confiance excessive. Aujourd'hui, une entreprise sur quatre estime qu'elle peut être affectée par les conséquences du bug de l'an 2000. Parmi elles, une petite fraction s'inquiète à tort, estime la FFSA. Mais, à l'inverse, d'autres sont exagérément confiantes. Si bien qu'au total, quand on additionne les inconséquents aux patrons qui ont des raisons d'être inquiets, on atteint la proportion alarmante de 33,5% d'entreprises qui pourraient avoir des ennuis. Sachant qu'il existe, en France, un bon million de PME, cela fait plus de 300 000 entreprises qui pourraient louper, à des degrés divers, leur entrée dans le troisième millénaire. Celles qui ont conscience du risque ne le minimisent pas, bien au contraire. Pour un chef d'établissement sur cinq, les blocages ou dysfonctionnements affectant l'outil de production ou de gestion sont susceptibles de mettre «immédiatement» la vie de son entreprise e