Pékin de notre correspondante
En moins d'une décennie d'apprentissage de la finance internationale, les autorités chinoises ont retenu une leçon essentielle: les perceptions ont davantage d'effet que les chiffres. Lors d'une rare conférence de presse, hier matin, le gouverneur de la Banque centrale de Chine, Dai Xianglong, s'est efforcé de faire passer un message: les autorités centrales sont aux commandes, et la Chine compte demeurer une puissance financière responsable. Le tout à la veille de l'ouverture du forum de Davos, où pendant trois jours en Suisse va se réunir tout ce que la planète compte d'autorités économiques et monétaires.
La Chine n'a aucune intention de dévaluer le yuan, s'est empressé de déclarer Dai Xianglong, mettant fin à une série de rumeurs qui ont fait plonger lundi la plupart des places asiatiques. «Nous n'envisagerons une dévaluation qu'en cas de grand déséquilibre de la balance des paiements ou de coût trop élevé sur les exportations, mais ces conditions ne sont pas réunies cette année», a souligné le gouverneur de la Banque de Chine. Ce dernier a expliqué qu'une dévaluation «nuirait aux intérêts des investisseurs étrangers, augmenterait la dette chinoise et ne contribuerait pas à la stabilité des marchés financiers asiatiques. Il ne s'agit donc pas d'une politique alternative efficace.» Des propos qui ont apaisé les craintes des investisseurs, la Bourse de Hong-kong finissant même la journée sur un gain de 2,2%, après avoir chuté en début de semai