Signera, signera pas? La réponse à la question portant sur l'accord sur les 35 heures à PSA (Peugeot-Citroën) pourrait bien marquer un tournant majeur dans l'attitude de la CFDT. Ce projet d'accord pose en effet un cas d'école pour la confédération. Faut-il accepter le donnant donnant proposé par Jean-Martin Folz, soit des 35 heures a minima (en fait 36 h 40, pauses comprises) contre les 12 500 départs à la préretraite d'ouvriers à 57 ans et plus? La réponse est formellement entre les mains des cédétistes du groupe PSA. Hier, des dirigeants de la fédération de la métallurgie, qui chapeaute toute l'automobile, les ont rencontrés à huis clos pour une explication de fond. Les militants de base devraient encore prendre quelques jours pour se décider, quittte à dépasser la date limite (2 février) posée par la direction. Alors qu'elle avait toujours milité pour une «vraie réduction du temps de travail», la fédération de la métallurgie nuance aujourd'hui son discours. Marcel Grignard (responsable de la FGMM) refuse le bilan en noir et blanc: «Si on n'a pas le rapport de force afin de faire plus en matière de réduction du temps de travail, il faut en prendre acte, tout en considérant qu'on n'est pas arrivé au bout du dossier.» Au demeurant, explique-t-il, «ce qui vaut chez PSA, ne vaut pas forcément pour Renault, un groupe en bien meilleure santé». Parmi ses troupes, tout le monde n'est pas d'accord. «En laissant partir en premier PSA, traditionnellement le "moins disant social de l
Les 35 heures, version PSA, tourmentent la CFDT.
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par Hervé NATHAN
publié le 29 janvier 1999 à 23h21
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