L'activité télécom continue de tirer les comptes de Bouygues vers le
bas. Jusqu'où ira la chute? Un avis financier publié hier a confirmé les mauvais chiffres déjà annoncés lors de la réunion du conseil d'administration du groupe, le 22 décembre. Ce jour-là, devant les trois nouveaux administrateurs représentant les intérêts de François Pinault, nouvel actionnaire de poids aux côtés des frères Bouygues, les responsables de l'entreprise avaient dû constater que les pertes comptables de Bouygues Télécom, la filiale à 34% de téléphonie mobile, devraient dépasser les prévisions. Voilà qui est donc confirmé: selon le communiqué publié hier, «Bouygues devrait enregistrer un recul de 33,7% de son résultat net part du groupe pour l'année 1998 à 500 millions de francs (76 millions d'euros, ndlr) contre 755 millions de francs en 1997 (115 millions d'euros, ndlr), en raison de l'aggravation des pertes de sa filiale Bouygues Telecom». Pour 1998, les pertes correspondant à la part de Bouygues dans Bouygues Télécom devraient peser sur le résultat de sa maison mère à hauteur de 765 millions (116 millions d'euros) contre 650 millions (99 millions d'euros) prévus. Et pour l'année en cours, ce sera pire: en 1999, Bouygues a revu en hausse l'impact négatif de sa filiale télécom avec une perte attendue de 1,3 milliard de francs (environ 200 millions d'euros) contre 700 millions (106 millions d'euros) initialement prévus. Selon ses dirigeants, Bouygues Télécom paie le prix fort de son succès pu