L'accord PSA Peugeot-Citroën, le premier passé dans une grande
entreprise industrielle, est en état de mort clinique. Tour à tour, hier, quatre syndicats ont annoncé leur décision de ne pas signer. La CGT s'étant déclarée hostile dès la sortie des pourparlers, on attend plus qu'une décision ferme de la CSL, qui pourrait être, elle aussi, négative. A la sortie de la salle de négociations, voici une semaine, l'affaire semblait pourtant bien engagée: nombre de syndicalistes soulignaient surtout «les avancées obtenues». Mais ce vendredi, c'est la douche froide. Dans un premier temps, les syndicats FO, CFE-CGC et CFTC annoncent, lors d'une conférence de presse commune, qu'ils ne signeront pas en soulignant «vouloir un accord, mais pas à n'importe quel prix». Au même moment, le délégué central CFDT pour le groupe PSA, Vincent Bottazzi, indique lui aussi que son syndicat ne cautionnera pas le texte. Enfin, la CSL (Confédération des syndicats libres, baptisé syndicat maison par les autres), se déclare «plutôt négatif» tout en réservant sa position.
A écouter tous les responsables syndicaux (hors CGT), ceux-ci ont été surpris par la fraîcheur de l'accueil de la part des salariés et des adhérents de base. Sont particulièrement vilipendés, les samedis travaillés obligatoires, la perte de rémunération consécutive à l'annualisation (Libération du 29 janvier). Mais les cadres et agents de maîtrise ont, semble-t-il, grogné eux aussi. «Ils n'apprécient pas beaucoup que sur, les onze jours d