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Libération

Une poignée d'Indiens encercle Fort Davos. Samedi, manif et contre-sommet dans la station suisse.

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publié le 1er février 1999 à 23h33

Davos, envoyé spécial.

Alerte rouge sur tous les écrans d'ordinateurs du 29e Forum économique mondial de Davos. Dans ce lieu qui compte presque autant de gardes du corps et de policiers que de sapins, des manifestants sont susceptibles de former un cortège contre la globalisation. Et, «bien que la police ait pris les choses en main», il n'est pas exclu que la quiétude de ce samedi après-midi soit perturbée. Klaus Schwab, le patron du forum, semble paniqué. Il demande à trois participants ­ Pierre Sané (secrétaire général d'Amnesty International), Jay Naidoo (le patron des syndicats sud-africains) et Dominique Peccoud (un jésuite suisse) ­ de rencontrer les manifestants. Les participants sont invités à éviter le quartier de la gare et à faire preuve de vigilance en sortant du palais des Congrès, où sont réunis, jusqu'à mardi, quelque 1 000 chefs d'Etat, patrons de multinationales, économistes ou universitaires de renom.

Au dehors, le rassemblement des contestataires est contenu à l'entrée de la ville. Seule une centaine de personnes est arrivée, à la veille du week-end, pour protester contre la grand-messe de la mondialisation. N'eût été le courrier électronique adressé à tous les participants pour les prévenir de l'événement, aucun des congressistes ne s'en serait aperçu. Comme il leur aura sans doute échappé qu'un embryon de contre-sommet s'est tenu samedi matin, à quelques mètres de leur réunion officielle. Une vingtaine de représentants d'associations, prônant la création