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Libération

Un hic à la fonction publique.

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publié le 3 février 1999 à 23h35

Les 35 heures embarrassent l'Etat-patron. Et ce n'est pas la note de

l'Inspection générale des finances (IGF), révélée lundi par la lettre de l'Expansion, qui viendra calmer le débat. Selon cette note, la durée de travail dans la fonction publique s'étale entre 29 heures et 38 heures hebdomadaires sur l'année, le contrôle des horaires est souvent laxiste et les régimes particuliers génèrent des inégalités. Pour couronner le tout, les auteurs estiment que des négociations sur les 35 heures représentent «une occasion unique pour améliorer la productivité des fonctionnaires» et que ces discussions doivent être liées «à une modération salariale». Le Medef (syndical patronale) ne dit pas mieux.

La note de l'IGF heurte de plein fouet les exigences des syndicats de fonctionnaires, qui ont toujours exigé que la réduction du temps de travail s'accompagne de créations d'emplois. Trop tôt divulguée, elle vient compliquer la tâche d'Emile Zuccarelli, ministre de la Fonction publique, qui tentait jusque-là d'apaiser les syndicats. Elle devait s'intégrer à un rapport reporté à deux reprises (on l'annonce maintenant pour mercredi prochain).

Ce document, rédigé par Jacques Roché, ancien conseiller à la cour des comptes, dresse l'état des lieux en matière de temps de travail, dans les trois fonctions publiques (Etat, territoriale et hospitalière, soit environ 6 millions d'agents). Il repose sur le bureau du ministre. Pour justifier ces reports successifs, le ministère invoque la nécessité pour