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Libération

«Windows, si je veux!». Le 15 février, journée mondiale de mobilisation de ceux qui refusent d'être «obligés» d'acheter le logiciel de Microsoft.

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publié le 4 février 1999 à 23h32

Les fabricants d'ordinateurs et les revendeurs le reconnaissent: en

pratique, il est impossible d'acheter un PC de marque sans Windows, le système d'exploitation (OS) de Microsoft. Ce logiciel est compris dans le prix, qu'on l'utilise ou non. «Certains acheteurs disent "j'ai déjà Windows ou "je ne l'utiliserai pas, raconte un revendeur Compaq à Paris. On leur dit que c'est vendu avec. Ils finissent par accepter. Pour l'instant, ça ne va pas plus loin.» Son jugement: «C'est scandaleux, mais c'est comme ça.»

Remboursement. C'est aussi l'avis de certains consommateurs qui préfèrent Linux, un logiciel concurrent développé par des informaticiens bénévoles, ou Be OS, le système d'exploitation créé par l'entreprise du Français Jean-Louis Gassée (1). Ils n'acceptent pas de payer pour un produit qu'ils n'utiliseront pas et considèrent que Microsoft leur impose une taxe. A l'appel de plusieurs sites Web aux Etats-Unis, en France et dans quelques autres pays (Pays-Bas, Japon"), une journée mondiale pour le remboursement de Windows est organisée le 15 février. En Californie, une marche de protestation sera organisée en direction des bureaux de Microsoft. En France, l'initiative est présentée sur le site d'informations Linux Center (2). «Ce jour-là, nous invitons les gens à écrire à leurs fournisseurs pour réclamer le remboursement de Windows», précise Stéfane Fermigier, animateur de Linux Center. Maître de conférences à l'université de Jussieu à Paris, il précise que son laboratoire de r