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Libération

Le PDG de BMW découvre le siège éjectable. Le départ de Bernt Pischetsrieder devrait être annoncé aujourd'hui. On lui reproche de nombreuses erreurs de gestion à la tête de la firme allemande.

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publié le 5 février 1999 à 23h37

Les Bavarois ne sont pas dans leur assiette ces temps-ci. Chez BMW

(Bayerische Motoren Werke), on traverse une mauvaise passe, alors on se passerait bien de Bernt Pischetsrieder, président du directoire, qui devrait rendre son tablier aujourd'hui. La rumeur enfle depuis deux jours dans la presse allemande. Si le groupe de Munich ne confirme pas, il reconnaît cependant que le conseil de surveillance doit se réunir aujourd'hui. Rien d'alarmant, mais BMW gagne moins d'argent qu'avant et c'est suffisant pour qu'Eberhard von Kuenheim, président du conseil, reproche au PDG «sa politique de développement de nouveaux modèles, sa mauvaise évaluation de l'état réel de Rover (racheté en 1994, ndlr) et son manque de poigne». C'est beaucoup pour un seul dirigeant.

Qu'est-ce qui cloche dans les berlines sportives allemandes? Le fait qu'elles soient, justement, des berlines. A l'heure où le goût des automobilistes à gros pouvoir d'achat change, s'oriente vers les monospaces, les engins de loisirs et autres 4 x 4, BMW persiste à produire ses séries 3, 5 ou 7 comme avant. Certes, plus modernes, plus sécuritaires et plus girondes. Mais elles restent des berlines. Idée fixe. En vingt ans de maison, Pischetsrieder a gravi tous les échelons, jusqu'à en prendre la tête en 1993. Depuis, il n'a qu'une idée fixe: conserver à BMW son rôle de spécialiste de la voiture sportive et haut de gamme et «se contenter de faire ce que l'on sait faire». Il a pourtant été obligé de faire quelques écarts, poussé p