New-York, de notre correspondant.
Une délégation du Congrès juif mondial devrait rencontrer lundi le président de la Deutsche Bank et des représentants du gouvernement allemand. Sujet des conversations: la reprise de la banque new-yorkaise Bankers Trust par la Deutsche Bank et les plaintes liées à l'holocauste déposées devant plusieurs tribunaux américains. «La question n'est pas ce que les gens faisaient il y a cinquante-cinq ans mais ce qu'ils font aujourd'hui», explique Elan Steinberg, le directeur exécutif du CJM, qui estime que les révélations récentes de la Deutsche Bank elle-même sur Auschwitz sont un pas important. Jeudi, le responsable des finances de la ville de New York, Alan Hevesi, qui préside une association regroupant les responsables financiers des principaux Etats américains et de nombreuses grandes villes, a souhaité que les autorités américaines suspendent leur approbation de la fusion au règlement du contentieux. L'avertissement est clair: l'an dernier, c'est à la suite de sa menace d'organiser un boycott des institutions financières suisses que celles-ci avaient décidé de verser 1,25 milliard de dollars aux victimes de l'holocauste.
La fusion Deutsche Bank-Bankers Trust n'est toutefois pas la seule fusion bancaire visée par le Congrès juif mondial. Celui-ci tente en effet de profiter de l'annonce de la fusion Société générale-Paribas pour attirer l'attention sur les banques françaises et le sort des biens juifs saisis pendant l'Occupation. Leur objectif e