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Libération

La CGT tient son 46e congrès a Strasbourg. Notat aide à tourner la page. Accueil chaleureux pour la secrétaire générale de la CFDT.

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publié le 6 février 1999 à 23h38

Strasbourg, de notre correspondante.

A force de craindre d'en faire trop peu, ils en ont fait beaucoup. La secrétaire générale de la CFDT, Nicole Notat, a été accueillie hier matin au 46e congrès de la CGT réuni à Strasbourg par une standing ovation quasi-générale, malgré quelques îlots de bouderie repérables dans les rangs de certaines fédérations (chimie, métallurgie): dans ce cas, les délégués restaient assis, bras croisés. Puis le congrès a repris le slogan des grèves de novembre-décembre 1995 contre le plan Juppé, approuvé par Nicole Notat: «Tous ensemble, tous ensemble, ouais». Mais comme l'heure était aux amabilités, la patronne de la CFDT a considéré que c'était «un beau slogan», et que le reprendre pour saluer sa présence constituait «un gentil clin d'oeil». Quant au nouveau secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, qui a beaucoup donné de sa personne pendant une semaine pour plaider la cause de l'unité syndicale, il n'a voulu retenir dans l'accueil réservé à Nicole Notat que l'«aspiration à l'unité» adoubée par sa base. Laquelle base avait pourtant rechigné, la veille, à voter le principe de campagnes de syndicalisation communes, adopté de justesse avec 53,8% des suffrages" A la fin du congrès, après la Marseillaise et l'Internationale, la secrétaire générale de la CFDT posait devant les caméras, flûte de champagne à la main, encadrée de Louis Viannet et Bernard Thibault, mais aussi d'Henri Krasucki et Georges Séguy, qui furent pourtant des acteurs de premier