Aucun syndicat de PSA (Peugeot-Citroën) ne se risquait vendredi au
jeu du «qui signera?». La semaine passée, les syndicats qui, à l'exception de la CGT, penchaient tous pour l'acceptation du premier projet d'accord sur la réduction du temps de travail, avaient dû faire marche arrière devant la réaction très négative des salariés. Pour sortir de l'ornière, la direction avait donc convoqué jeudi midi une nouvelle réunion. Douze heures plus tard en sortait une ultime mouture du projet d'accord, sur laquelle les partenaires sociaux doivent se prononcer d'ici au 19 février. De fait, l'assouplissement des règles d'utilisation du compte-épargne temps, l'attribution d'une prime de 500 francs et de jours de repos en échange de l'annualisation, la liberté d'utilisation des onze jours de repos supplémentaires et les compensations liées au travail du samedi répondent partiellement aux revendications. Sans compter la garantie pour les ouvriers de bénéficier, au moins pour cet été encore, de quatre semaines consécutives de congés payés. Reste à savoir quel accueil les salariés réserveront au nouveau texte. «Le projet implique des changements d'une telle ampleur dans l'organisation du travail qu'il est difficile de les appréhender», soulignait ainsi la CFDT, pour qui «le verre est moitié vide, moitié plein». «Mais il est temps, selon elle, que des prises de conscience se fassent, pour la direction, les syndicats et les salariés aussi.» Pour FO, «la tension est en train de retomber, et les