Ce sera donc 14 euros (91,83 francs) pour les particuliers et 14,2
pour les investisseurs institutionnels. C'est donc le haut de la fourchette de prix annoncée le 27 janvier (de 12 à 14,2 euros) qui a été retenu hier pour l'ouverture du capital d'Air France. Ce choix s'explique par l'engouement observé pendant la période de «préplacement» qui s'est achevée hier soir. Environ 1,5 million de particuliers ont en effet effectué des réservations, représentant 10 fois l'offre, tandis que la proposition aux investisseurs a été «sursouscrite» plus de 20 fois. Le Ministre de l'Economie, Dominique Strauss-Kahn, et son homologue des Transports, Jean-Claude Gayssot, se sont chacun félicité de la «confiance des investisseurs». Ils y ont vu «un signal encourageant» qu'il convient de conforter en augmentant l'offre: de 13,5 millions, le nombre d'actions proposées aux particuliers sera porté à 19,9 millions. De cette opération de mise sur le marché (23,4% du capital) , l'Etat devrait retirer environ 4 milliards de francs (610 millions d'euros). Ce n'est pas si mal si l'on se souvient qu'il y a à peine deux ans, on donnait infiniment moins cher de la peau d'Air France. Le prix à laquelle l'action va être lancée sur le marché valorise en effet la compagnie à 20,5 milliards de francs (3,13 milliards d'euros) soit un montant de 25 à 40% supérieur aux chiffres avancés par les analystes en 1997. Il est vrai qu'à l'époque, l'entreprise sortait tout juste d'un long cauchemar, d'une restructuration