Menu
Libération

Infogrames et Canal +, partenaires de jeu. Les deux sociétés s'associent pour développer une gamme vidéo.

Article réservé aux abonnés
publié le 10 février 1999 à 23h41

Cannes, envoyé spécial.

C'est un homme au crâne rasé qui sait tenir son auditoire. Charmeur, brillant, roué, Bruno Bonnell, le patron de l'éditeur français de jeux vidéo Infogrames, avait déjà profité l'an dernier du Milia (le Marché international des produits interactifs) pour annoncer un accord de licence avec Warner Bros et les personnages de dessins animés des Looney-Tunes. Hier, il a multiplié les déclarations, énonçant tour à tour un chiffre d'affaires en hausse de 36%, de nouvelles diversifications et surtout une prise de participation à hauteur de 50% dans Canal + Multimédia, la filiale CD-Rom de la chaîne cryptée. Dans le Palais des festivals cannois, l'entrepreneur a développé la stratégie tous azimuts menée par son groupe. En suivant un abécédaire, qui, de A comme Astérix, «symbole de notre introduction en Bourse, nous qui sommes les irréductibles Gaulois de l'interactivité» (et dont le jeu sur console s'est déjà vendu à 3 millions d'exemplaires en Europe), à Z comme Nouvelle-Zélande, «parce que Zinedine Zidane n'était pas disponible et parce que ce pays, avec l'Australie, fait partie de notre pôle de développement», en passant par «C comme chiffre d'affaires, qui se monte, pour le premier semestre de l'exercice en cours, à 1,106 milliard de francs», le patron d'Infogrames a martelé que son groupe entendait bien continuer son développement selon deux axes.

D'abord une présence géographiquement expansionniste: outre le rachat en 1998 d'entreprises de distribution en