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Libération

Le Conseil d'Etat annule tout écart au statut de fonctionnaire. France telecom rappelle à l'ordre public.

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publié le 10 février 1999 à 23h41

France Télécom ne cesse d'osciller entre le public et le privé. En

novembre 1998, les efforts du PDG Michel Bon pour amener son entreprise dans l'univers de la concurrence étaient récompensés: la part des actionnaires privés dans le tour de table du groupe était portée à 33%. Lundi, le même PDG a pris un coup derrière la nuque. Le Conseil d'Etat a tout simplement annulé les règles de promotion interne de l'opérateur et lui a, de fait, enjoint de se conformer plus strictement aux règles qui régissent la fonction publique. Un des symboles de la «normalisation» de l'entreprise France Télécom est tombé.

Il faut se souvenir que, cas unique pour une entreprise cotée, 90% des 142 000 salariés de France Télécom restent des fonctionnaires. Cet héritage de la défunte administration des P & T entrave la volonté de la direction de rapprocher la gestion du personnel de celle des entreprises privées. Et le Conseil d'Etat veille à ce que le «statut» ne soit pas écorné.

Promotion. En janvier 1997, la direction et quatre syndicats, CFDT, CGC, FO et CFTC, avaient passé un accord social. «Nous inaugurons la politique de la nouvelle entreprise France Télécom», se félicitait alors le directeur des relations humaines. Le texte contenait, entre autres, de nouvelles règles de promotion. Fini les concours internes, bienvenue à la «présélection» sur dossier (avant passage devant un jury), destinée à promouvoir les «salariés ayant un potentiel d'évolution». C'est cette procédure que le Conseil d'Etat a