Avec Bernard Arnault, mieux vaut procéder par élimination. En effet, la question n’est plus de savoir ce que le PDG de LVMH va bien pouvoir racheter pour agrandir la surface déjà planétaire de son groupe dans la mode, les cosmétiques, les parfums ou la maroquinerie. Il a déjà avalé la très grande partie des maisons de luxe françaises et étrangères qui comptent dans la distribution internationale. Aujourd’hui, pour repérer les cibles du patron de Christian Dior, Givenchy, Christian Lacroix, Céline, Loewe, Kenzo, Gucci (pour un tiers du capital), il suffit de regarder ce qui reste sur le marché. En gros, les quelques grandes marques prestigieuses qui ne font pas encore partie du périmètre LVMH. Et chaque jour qui passe participe au raccourcissement de cette liste. Dans la seule journée d’hier, deux maisons italiennes, Gianfranco Ferré et Armani, sont virtuellement passées dans le giron de Bernard Arnault. Virtuellement seulement, puisque, dans la matinée, la direction de LVMH a «démenti formellement» l’hypothèse d’un rachat de Gianfranco Ferré, comme l’affirmait le quotidien milanais Sole-24 Ore. Selon le journal, l’offre du PDG français aurait été acceptée par le styliste italien, qui fut le prédécesseur de John Galliano chez Dior, et par son partenaire industriel Franco Mattioli, qui souhaite, depuis des mois, se désengager de la maison Ferré.
Intérêt confirmé
En revanche, le cas Armani semble plus consistant. Car, dans le langage codé des porte-parole de LVMH à Paris, le «pas de commentaire