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Libération

Ca sent le sapin aux pompes funèbres.Avec la fin du monopole, les PFG perdent des parts de marché.

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publié le 17 février 1999 à 23h45

Le changement de culture était trop radical. Faute d'avoir su

adopter une politique commerciale plus agressive, les PFG (Pompes funèbres générales), qui ont bénéficié pendant des décennies d'un quasi-monopole sur les obsèques en France, n'en finissent pas de perdre des clients. Du coup, les salariés de l'entreprise se font du souci. Et, depuis lundi, les employés de deux dépôts sont en grève. Car la première entreprise française de pompes funèbres est en pleine déconfiture. Elle qui revendiquait 45% du marché dans les années 80 n'en détiendrait plus que 28% aujourd'hui, avec un chiffre d'affaires de 2,958 milliards de francs. «Et nous ne sommes pas encore arrivés en bas de la courbe. Je pense que la baisse va se poursuivre en 1999», reconnaît son président, Maxime Dubois-Violette. Enfin, nouvelle qui a renforcé l'inquiétude des salariés, l'américain SCI (Service Corporation International), première compagnie mondiale de pompes funèbres, qui a racheté les PFG en 1995, a annoncé, fin janvier, des résultats très inférieurs à ceux escomptés pour 1998 et son action a connu une chute spectaculaire à Wall Street.

Conséquence de ces difficultés, le 3 février, la direction des PFG a réuni un comité d'entreprise où elle a annoncé un sureffectif de 435 salariés sur 6 000. Et, si les prévisions pessimistes pour 1999 se confirment, une centaine d'autres emplois pourraient être menacés. La direction, qui affirme vouloir éviter tout licenciement sec, table sur des départs en préretraite et u