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Libération
Interview

Denis Cohen, secrétaire de la fédération énergie CGT: «Oui, mais""» à la concurrence chez EDF.

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publié le 17 février 1999 à 23h46

Le débat sur la transposition de la directive de 1996 sur

l'ouverture du marché de l'électricité s'est ouvert hier soir à l'Assemblée, qui votera le 2 mars. Entretemps, plus de 500 amendements seront examinés. Lundi, dans Libération, Christian Pierret lançait un appel aux députés communistes en se disant prêt à accepter de nombreuses modifications du texte. Il a été visiblement entendu par Denis Cohen, secrétaire général de la fédération CGT de l'énergie, qui a rassemblé hier 10 000 manifestants à Paris. Pour la première fois, la CGT accepte d'entrer, même si c'est avec d'extrêmes précautions, dans un débat sur l'ouverture du monopole public à la concurrence. Interview.

La CGT est-elle toujours opposée à la directive européenne sur l'électricité?

Cette directive est mauvaise. Il faut se souvenir qu'elle a été conçue dans les années 80, celles du thatchérisme triomphant. Mais elle s'appliquera, quoi qu'il en soit, le 19 février dans une Union européenne qui a, depuis, largement basculé à gauche. Aujourd'hui, le Parlement n'a plus qu'à débattre de son adaptation. Donc, la CGT n'a pas changé d'avis" Il y a un an, je vous aurais répondu que non. Mais aujourd'hui, je dis: il y a une transposition de gauche possible de cette directive, qui peut conduire non pas à la suppression de centaines de milliers d'emplois en Europe et à rabougrir le service public, mais au contraire à l'améliorer.

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