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Libération

Good bye duty free, good bye.Le hors-taxes, au sein de l'Union, disparaîtra bien au 1er juillet.

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publié le 18 février 1999 à 23h47

Bruxelles (UE), de notre correspondant.

A partir du 1er juillet, il ne sera plus possible d'acheter alcools, cigarettes ou parfums «hors taxes» pour des voyages à l'intérieur de l'Union. La Commission a décidé hier, à l'unanimité de ses vingt membres, de ne pas revenir sur la suppression, dans un peu plus de quatre mois, des boutiques hors taxes. Pourtant, les chefs d'Etat et de gouvernement, au sommet de Vienne des 11 et 12 décembre 1998, avaient demandé à l'exécutif européen d'envisager une prorogation du privilège exorbitant dont jouit ce secteur fort lucratif.

En opposant une très sèche fin de non-recevoir aux dirigeants des Quinze, il a fait là un bel acte de résistance ­ il s'agit même d'une première ­, qui doit être salué comme tel. Car l'Union ne se serait pas grandie en cédant à une campagne de lobbying des duty free: en toute simplicité, ils voulaient obtenir que les Quinze reviennent sur une décision prise en 1991, à l'unanimité. Si la Commission avait plié, tous les groupes de pression s'en seraient donné à coeur joie. La sécurité juridique en aurait pris un coup. Cela, Bruxelles l'a parfaitement compris: dès le lendemain du Conseil de Vienne, les commissaires se sont réunis et ont décidé que tout retour en arrière était exclu. Les boutiques hors taxes ont définitivement perdu le combat: sans proposition de la Commission, les Quinze ne peuvent agir. Londres et Bonn ont néanmoins décidé de poursuivre le combat. Hier, Gerhard Schröder a manifesté son intention d'évoq