Jean-Martin Folz, PDG de PSA, a gagné son accord 35 heures à
l'arraché. Hier, dans la journée, cinq syndicats du groupe (CSL, FO, CFDT, CFTC, CGC) ont fait savoir leur accord à la deuxième mouture du texte. La première mouture avait soulevé l'hostilité des salariés sur trois points: le décompte des pauses du temps de travail, qui fait que les salariés vont passer, à mode de calcul constant, non pas à 35 heures, mais à 36 heures 40; l'annualisation complète qui faisait du travail du samedi une obligation et qui ne serait plus payé en heures supplémentaires; enfin, surprise, les cadres n'appréciaient pas du tout d'être exclus du bénéfice des 35 heures, puisque sur onze jours de congés supplémentaires accordés, ils devaient en consacrer quatre à la formation. Renégocié en catastrophe le 5 février, le nouvel accord laisse entière la question des pauses, mais atténue les autres problèmes. Au-delà de cinq jours par an, les samedis travaillés devraient être soit payés, soit récupérés. Ils feront toujours l'objet d'une rémunération supplémentaire. Quant aux cadres, ils pourront refuser de consacrer leurs congés supplémentaires à la formation.
Ces concessions principales ont fait fléchir FO. La CFDT a procédé à un vote de ses adhérents: «C'est du 12,5 sur 20», a commenté hier Vincent Bottazzi, délégué central CFDT. Le syndicat comme les autres signataires rappellent les emplois à venir: 3 000 au titre de la réduction du temps de travail et 4 200 pour compenser le départ en préretraite