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«On s'en souviendra pour négocier les 35 heures».Réactions de syndicalistes français au succès d'IG Metall.

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publié le 19 février 1999 à 23h48

IG Metall et ses 4% d'augmentation salariale n'impressionnent pas

forcément les syndicalistes français. Le secrétaire général de Force ouvrière, le «syndicat de la fiche de paye», a certes donné un coup de chapeau aux métallos allemands: «Cela peut être pour moi et les militants syndicalistes français un précédent et un argument pour discuter nous aussi des salaires avec nos employeurs», a affirmé Marc Blondel le micro de RFI. Mais la performance devrait être comparable en France, affirme Michel Mainguy, secrétaire de la fédération FO de la métallurgie: «Les négociations en Allemagne englobent toute la masse salariale, alors qu'en France, dans la métallurgie, c'est au niveau des 90 conventions collectives qu'on négocie les minima salariaux, et à celui des entreprises qu'on discute des salaires réels. L'un dans l'autre, on devrait arriver à un résultat similaire.» Le syndicat a tout de même appris des Allemands: «Nous réfléchissons à des négociations globales et pluriannuelles, avec une revendication de 6% d'augmentation sur deux ans.» En Allemagne, selon une étude de l'Insee de 1996, les coûts salariaux dans la métallurgie sont supérieurs de plus de 20% à ceux de la France, qui dépassent eux-même de 30% les coûts irlandais. Selon Force Ouvrière, en dix ans, ces écarts n'ont pratiquement pas varié d'un grand pays à l'autre (Allemagne, France, Grande-Bretagne et Italie du Nord). Par contre, les pays les plus excentrés socialement (Espagne, Portugal, Irlande) sont en train de c