Il suffit d'annoncer le prix que vous êtes prêt à payer pour partir
à Bangkok, de choisir ses dates et d'attendre. Avec un peu de chances, quelques heures après, un message électronique vous annonce que votre siège est réservé sur telle compagnie. Aux Etats-Unis, le site Internet de Priceline vend 1 500 billets par jour grâce à ce modèle commercial. En France, Dégriftour a décidé de tester la formule. Pendant quelques jours (1), ce vendeur de voyages propose à ses clients internautes de fixer eux-mêmes leur prix. A lui de négocier ensuite auprès des compagnies aériennes les disponibilités correspondantes. C'est, explique son pdg, Pierre Alzon, le système de la «contre-enchère». Une formule qui va à rebours des habitudes commerciales, mais à laquelle on prédit un brillant avenir sur l'Internet, dans toutes sortes de domaines.
Pour le moment, c'est avec le voyage qu'elle fait ses premières armes. Les méthodes de remplissage des avions (yield management) s'y prêtent. En ajustant leurs tarifs au jour le jour, en fonction de la demande, les compagnies offrent un terrain de choix au système de la contre-enchère. La conjoncture y est en outre très favorable: «Le marché de l'aérien est actuellement en surcapacité. Les compagnies sont particulièrement ouvertes à la discussion», dit le patron de Dégriftour. Il est encore un peu tôt pour mesurer le succès de l'initiative lancée hier. Aux prix et dates demandés, certains internautes ont déjà pu obtenir satisfaction. D'autres, sans dout