Outre l'épineuse question de la stabilisation des taux de change,
les argentiers du G7 qui se retrouvent samedi à Bonn au cours d'une réunion des ministres des Finances, vont consacrer une petite partie de leurs discussions au problème de la dette publique d'une quarantaine de nations en développement. Un débat périodiquement relancé et qui intervient au moment même où les pays riches n'ont jamais été aussi peu généreux à l'égard des pays pauvres. En moyenne, l'APD (Aide publique au développement) n'a pas dépassé 0,27% du PIB des donneurs. «C'est le chiffre le plus bas jamais atteint depuis qu'existent des statistiques comparables, c'est-à-dire en 1950», notaient récemment les experts de l'OCDE (Organisation de développement et de coopération économique). A Bonn, trois ou quatre pays, dont la France (1), devraient ainsi présenter leur propre plan pour diminuer le fardeau de la dette tout en évoquant les moyens d'augmenter l'aide occidentale au profit des pays les moins avancés. La rencontre entre le Japon, la Grande-Bretagne, le Canada, la France, l'Allemagne, l'Italie et les Etats-Unis constituera un point de départ pour la conclusion d'un accord sur les mesures d'allègement de la dette lors du sommet annuel des chefs d'Etat et de gouvernement du G7, qui se réunira à Cologne, en juin prochain. Celui-ci devrait être, comme l'a espéré jeudi Jacques Chirac, l'occasion de «nouvelles avancées».
Critères de sélection à la baisse. A quoi ressembleront ces avancées? S'il est diffici