Ca barde au rayon aspirateurs. Les fabricants de ramasse-poussière
traditionnels n'en peuvent plus des frasques du dernier arrivant sur le créneau: le Britannique James Dyson. Celui qui n'était au départ qu'un utilisateur insatisfait des modèles existants s'est mis en tête de révolutionner le marché en inventant un aspirateur sans sac. Quelque 5 000 prototypes et quelques mésaventures financières plus tard, il lançait son «Dyson». En moins de six ans, l'engin à l'allure d'escargot multicolore a semé une vraie pagaille dans la profession: le Dyson représente déjà plus de la moitié des ventes d'aspirateurs (en valeur) en Grande-Bretagne. Et son créateur entend bien rééditer cette performance ailleurs. Il revendique déjà 10,2% du marché d'Europe occidentale, 2 milliards de francs de chiffre d'affaires, 1 200 salariés" Et met une telle ardeur à défendre la supériorité de son modèle que les tenants de l'aspirateur à sac en sont réduits à le poursuivre devant les tribunaux pour publicité mensongère et dénigrante, et pour concurrence déloyale.
Dommages et intérêts. Comme en Belgique, James Dyson vient d'être invité à revoir le ton de ses campagnes publicitaires en France. La cour d'appel de Paris lui demande de supprimer une partie de son argumentaire et de verser 100 000 F de dommages et intérêts à chacune des deux sociétés plaignantes. En France, la cause des aspirateurs à sac était défendue par Electrolux (le suédois est leader mondial de la spécialité) et Electrolux Filter (sa fi