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Libération

Un marathon européen bien mal engagé. Les chances de s'accorder sur la réforme de la PAC d'ici jeudi sont ténues.

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publié le 22 février 1999 à 23h49

Bruxelles (UE), de notre correspondant

Ala veille du XXIe siècle, il est difficile de croire que près de la moitié du budget de l'Union européenne est consacrée à l'agriculture alors que le nombre de paysans est en chute libre et que ce secteur ne représente plus que 3% du PIB. Curieusement, cette situation, héritée des années 60, n'est pas près de changer, même si les Quinze sont pour la première fois d'accord pour enrayer la progression des dépenses agricoles pour la période (2000-2006) couverte par les discussions (dites «Agenda 2000») sur le financement de l'Union européenne.

Marchandage. C'est tout l'enjeu du «marathon» agricole qui s'ouvre aujourd'hui à Bruxelles: d'ici jeudi, les ministres de l'Agriculture tenteront de se mettre d'accord sur une réforme de la politique agricole commune (PAC). Ses chances de succès sont limitées. Les éléments d'un compromis sont d'ores et déjà sur la table, mais la PAC n'est qu'un élément de la grande négociation en cours de l'Agenda 2000: il faut aussi s'accorder sur le budget pour les sept ans à venir; sur les contributions nationales; sur la réforme des aides régionales (fonds structurels et de cohésion), etc. Or, dans tout grand marchandage, il est toujours très difficile de s'entendre sur un seul sujet, car on se prive alors d'une souplesse: celle d'abandonner des exigences sur tel dossier afin d'obtenir une demande plus importante sur tel autre.

Sacrifices. L'Allemagne, qui exerce la présidence tournante de l'Union, espère néanmoin