Le marché a donné des ailes à Air France. Introduite en Bourse pour
la première fois hier midi, l'action Air France a terminé la séance à 16,10 euros (105,50 francs) soit une hausse de 15% par rapport au prix d'offre de 14 euros (92 francs). Les échanges ont été massifs (10 millions d'actions) pour l'ouverture partielle du capital d'Air France (20,7%) aux particuliers et aux institutionnels. Le gouvernement avait retenu la fourchette haute de l'évaluation. Ce qui valorisait la compagnie à 3,13 milliards d'euros (20,5 milliards de francs). Dès vendredi, 2,4 millions de particuliers avaient réservé leurs titres. Un record pour une opération de ce genre depuis l'ouverture du capital de France Télécom. Dès lundi matin, Jean-Cyril Spinetta, président d'Air France, s'est félicité dans les colonnes des Echos de cet «immense succès populaire». La demande des particuliers représente «plus de 13 fois ce qui était proposé, a-t-il indiqué. Pour les investisseurs, les demandes ont été plus de 40 fois supérieures à l'offre».
Le public n'a visiblement pas eu peur d'investir dans une entreprise dont l'image a pu être ternie par les grèves à répétition des dernières années. Selon les experts boursiers, l'effet France Télécom, qui a réalisé un parcours brillant depuis sa première mise sur le marché à l'automne 1997, a certainement joué. Les investisseurs auraient également apprécié la valorisation modérée de la compagnie française par rapport à ses concurrentes européennes. Le ministre de l'