Ils l'ont conçu pour qu'on ait l'illusion d'être en communication
avec un être humain. Parce qu'ils veulent que ça fasse «vrai», ils l'ont doté d'une voix humaine et non d'une voix de synthèse. Mais c'est bel et bien un logiciel de reconnaissance vocale qui tiendra lieu d'«assistante» dans le rôle que France Télécom veut faire jouer à son nouveau service. Elle parle, prend les messages, les transmet, les classe, compose les numéros, recherche dans le répertoire, filtre et dit quand elle ne comprend pas" Comme en vrai. 400 clients sur Rennes et Paris vont pouvoir, dès le 1er mars, tester les capacités de cette «assistante personnelle entièrement virtuelle». Si l'expérimentation s'avère un succès, le service sera généralisé à l'automne. Il devrait, espère l'opérateur, convaincre d'abord les «professions libérales, artisans ou travailleurs à domicile» qui n'ont pas toujours les moyens de s'offrir une assistante. Celle-ci leur coûtera au moins pendant la période de test 120 F par mois. Bien que limité, son vocabulaire devrait s'enrichir au fil des innovations technologiques. Mais en la matière, les progrès sont rapides. De manière à lui permettre de communiquer avec un Marseillais par exemple, on l'a éduquée à la reconnaissance de plusieurs accents. Un jour, dit-on, il sera aussi possible de la «personnaliser»; Pour le moment, France Télécom n'offre qu'un seul type de voix, et c'est celle d'une femme (on ne se refait pas, quand on pense assistant, même virtuel, on pense f