Officiellement, ils continuent. Officieusement, l'affaire paraît
bien lourde à porter. Infiniment plus petit que sa proie, Olivetti disait hier préparer de nouvelles munitions pour poursuivre sa bataille pour le contrôle de Telecom Italia. Et son conseil d'administration devait décider hier soir d'une augmentation de capital de 5 000 milliards de lires (25,4 milliards d'euros) pour financer partiellement cette maxi-OPA de 1 002 000 milliards de lires (52,5 milliards d'euros). En attendant, devant l'énormité des volumes échangés depuis vendredi sur les titres concernés par l'opération, la Consob, le gendarme de la Bourse italienne, a commencé à enquêter sur l'hypothèse d'un délit d'initié. Hier, les échanges ont de nouveau été très intenses sur Telecom Italia, sur sa filiale à 60% Tim (téléphonie mobile), ainsi que sur l'action Olivetti. En cours de séance, la Bourse a réagi à une «gaffe» du patron de Telecom Italia, Franco Bernabé, qui a annoncé au Wall Street Journal son intention de proposer jeudi, en conseil d'administration, la fusion entre Telecom Italia et Tim, afin de faire barrage à Olivetti.
Ces propos ont brièvement ralenti la progression des titres Tim et surtout valu à Barnabé un rappel à l'ordre de la Consob lui demandant de confirmer ou démentir la fusion. Celui-ci a dû répondre qu'«aucun projet spécifique d'intégration entre les sociétés n'a été élaboré, officialisé ou soumis à l'examen du conseil d'administration». Mais, selon les spécialistes, Franco Bernab