Pour la Poste, le monopole de distribution du courrier est sacré"

sauf en cas de conflit. Pour pallier la grève de cinq semaines de 35 facteurs du bureau de Clichy, la direction départementale des Hauts-de-Seine a fait appel à une société de service, CLS (Conseils Logistique Services). Le contrat entre la Poste et ladite société a été communiqué au tribunal de Nanterre, saisi d'un référé par la CGT et SUD.

Ce contrat démarre le 20 janvier, premier jour du conflit des facteurs. La mission confiée: la gestion de la chaîne de distribution, du pré-tri jusqu'à la boîte aux lettres des usagers. Soixante-dix intérimaires seraient ainsi employés dans un local de Garonor pour remplacer les grévistes. Le contrat stipule que la «société CLS s'acquittera des missions sous son entière responsabilité», alors que le courrier devrait toujours rester sous celle de la Poste. CLS, qui fournit aussi les moyens de transport, est fort bien rétribuée: 3 000 francs pour les mille plis triés et 3 300 francs pour les mille plis distribués. Pour ce prix, CLS fournit la protection rapprochée. Le chapitre «gardiennage» traite de «la surveillance des biens et personnel», par des spécialistes dont l'équipement est détaillé: «rangers, combinaison, ceinturon, chiens dressés attaque et défense».

Le contrat est valable trois ans. Selon les syndicats CGT et Sud, l'entreprise avait déjà travaillé, sous un autre nom, pour la Poste lors d'un conflit antérieur. L'emploi de moyens illégaux (le remplacement de gréviste