Le Conseil des ministres européens de l'Agriculture, réuni depuis
lundi à Bruxelles pour trouver un accord sur la réforme de l'Europe verte, s'enlisait hier devant les nombreuses inconnues notamment financières, entravant les travaux. L'Allemagne, qui assure la présidence de l'UE ce semestre et à ce titre celle du Conseil agricole, a annulé une réunion en plénière mercredi entre les ministres. «Nous sommes en grande discussion avec la Commission», a déclaré sobrement un porte-parole allemand pour expliquer l'annulation de ce rendez-vous. En lieu et place, l'Allemagne a choisi une méthode de travail particulière, privilégiant les entretiens bilatéraux. Elle espère ainsi mieux convaincre ses interlocuteurs du bien-fondé de ses propositions. De nombreux ministres ont en effet manifesté leur scepticisme et leur étonnement sur le premier compromis qu'elle a présenté. Le ministre français a quitté mardi soir le Conseil pour se rendre à Paris, où il devait assister à un comité restreint sur la réforme de la PAC (politique agricole commune) et plus généralement sur l'Agenda 2000, qui comprend également la réforme des aides aux régions défavorisées et des moyens de financement. La France, principale bénéficiaire des subventions de la PAC, a indiqué qu'elle ne signerait aucun accord agricole à Bruxelles cette semaine, en l'absence d'un compromis global sur l'ensemble de l'Agenda 2000, qui ne pourra être conclu qu'au niveau des chefs d'Etat. Paris veut notamment écarter l'hypothèse d