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Libération

SG-Paribas: la fusion ne convainc pas. Depuis le mariage, les actions des deux banques ont chuté.

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publié le 26 février 1999 à 23h53

Voltaire disait: «Quand vous voyez un banquier sauter par la

fenêtre, suivez-le, il doit être sur une bonne affaire.» Alors quand deux banquiers sautent par la fenêtre" Achetez des actions Société générale, et Paribas, elles ne sont pas chères en ce moment. Depuis que les deux banques ont annoncé leur mariage début février, l'action Société générale a perdu environ 14% et l'action Paribas 12%. Incrédulité. Le marché n'a tout simplement pas cru Daniel Bouton, pdg de la SG, et André Lévy-Lang, président du directoire de Paribas, qui assuraient, dès le 1er février, que le nouvel ensemble atteindrait une rentabilité sur le capital investi (ROE) supérieure à 15% d'ici 2001. Hier, lors d'une conférence de presse de présentation des comptes 1998 de SG et de Paribas, les deux dirigeants ont pourtant persisté dans cette voie, expliquant même que l'objectif de 18% était réaliste. Comment y parviendront-ils alors qu'ils ne dépassent pas aujourd'hui les 11,4%?

En 1998, les deux banques ont subi de plein fouet les crises asiatique et russe, mais cela n'excuse pas tout. Les jeunes mariés ont reconnu hier que l'activité banque d'investissement n'a pas «une rentabilité structurelle suffisante». En 1998, elle n'a pas fait le moindre centime de bénéfice dans les deux banques. Les fusionnés ont donc décidé de réduire leur activité dans ce secteur, de 46% à moins de 40% en 2001, et de «réallouer les fonds propres vers les activités les plus rentables», c'est-à-dire la banque de détail, les ser