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Libération

Tout faire pour rassurer les effectifs.La direction affirme qu'il n'y aura pas de «départ contraints».

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publié le 26 février 1999 à 23h53

Leur complicité semble parfaite. Il n'aura pas fallu un mois pour

que les nouveaux mariés de la Société générale et de Paribas soient baptisés Dupont et Dupond. «En interne, on les appelle plutôt Dan et Dédé», souffle un cadre de la Société générale. «Dan», c'est Daniel Bouton, le PDG de la Société générale, numéro deux de la nouvelle banque pendant quatre ans, et «Dédé», c'est André Lévy-Lang, président du directoire de Paribas, et futur président de la première banque française (troisième européenne). Hier, pour leur second show face à la presse, Dan et Dédé avaient convié les hauts cadres du groupe. «On s'entrelarde ou l'on fait banc à part?» demande l'un d'eux. «En tout cas, je ne me mets pas entre vous deux, vous allez m'écraser», lance en riant Jean Clamon, directeur financier de Paribas et futur directeur financier du mastodonte, à ses collègues de la Société générale.

Cartographie des effectifs. Pour l'instant, la bonne humeur est de rigueur. Les rumeurs d'une OPA de General Electric sur Paribas se sont éloignées. Le 18 mars, quand la fusion sera définitivement bouclée, tout le monde sera plus rassuré. En revanche, l'anxiété monte dans le secteur banque d'affaires et investissement (23 900 personnes dans les deux banques), où les doublons risquent d'être importants. Quinze groupes de travail mêlant des cadres de Paribas et de la Société générale ont été chargés de cartographier les activités des deux maisons. On imagine l'ambiance: un Paribas et un Société générale de