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Libération

Dans les tuyaux de la privatisation du Lyonnais. Bercy revoit son plan L'idée d'un rapprochement avec la BNP semble privilégiée.

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publié le 27 février 1999 à 23h55

Le décret devait être publié au Journal officiel ce samedi. Et voilà

que, tout à coup, Bercy se contorsionne pour expliquer que le délai sera bien tenu, mais que le décret ne sera pas prêt avant une semaine, voire dix jours. DSK a rencontré Karel Van Miert, le commissaire européen à la Concurrence, mercredi. Et leur échange de vues a même été qualifié de «convergent». Plutôt bon signe. Quel grain de sable est donc venu gripper la mécanique? C'est le mariage impromptu entre Paribas et la Société générale. Cette fusion bouleverse le paysage bancaire français. Et l'idée originelle qui consistait à constituer un noyau dur appelé pour l'occasion GAP (groupement d'actionnaires partenaires) paraît remise en question. Aujourd'hui, la question n'est plus de savoir comment établir les critères de sélection des actionnaires partenaires qui devaient détenir ensemble environ 30% du capital du Lyonnais. Mais plutôt d'adosser la banque publique à un autre établissement, afin de créer le fameux «troisième pôle bancaire français» évoqué il y a quinze jours à l'Assemblée nationale par Dominique Strauss-Kahn, ministre de l'Economie et des Finances. Dans l'idéal, Jean Peyrelevade, président du Crédit Lyonnais, mettait dans son GAP trois partenaires ne menaçant pas son indépendance: Axa-Allianz-Paribas. Ne pouvant plus compter sur Paribas, marié à la Société générale honnie, et refusant toujours la BNP, le patron du Lyonnais est allé chercher le Crédit agricole pour compléter son tour de table.