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Libération

Air Afrique sur la voie de la privatisation.Les Etats membres renonceraient au contrôle.

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publié le 1er mars 1999 à 23h56

Air Afrique cherche à sortir de la crise par la privatisation.

Lourdement et chroniquement endetté, Air Afrique espère redécoller en basculant dans le secteur privé: les onze Etats membres actionnaires de la compagnie (Bénin, Burkina Faso, République centrafricaine, Congo, Côte-d'Ivoire, Mali, Tchad, Mauritanie, Niger, Sénégal, Togo) viennent d'accepter de perdre le contrôle absolu de l'entreprise (60,4% du capital) en ne gardant que 33%, voire 22% du capital de la multinationale. Air Afrique est aussi détenu par Air France à travers sa filiale Spao (12,17%), l'Agence française de développement (9,12%), la Banque africaine de développement, DHL, et Abidjan Catering.

C'est samedi que la décision de privatisation a été prise à l'issue d'un conseil d'administration, réuni à d'Abidjan. En novembre déjà, les administrateurs avaient décidé de réduire leur participation à 51%. Mais aucun investisseur n'a souhaité s'impliquer dans une compagnie encore sous le contrôle conjoint de onze Etats. Selon un cahier des charges en cours d'élaboration, le futur repreneur devra toutefois s'engager à remplir certaines missions de service public, comme la desserte des pays enclavés. Paribas, banque conseil pour cette privatisation, va donc devoir évaluer la société et contacter des investisseurs. L'exercice ne sera pas simple, car les créanciers d'Air Afrique lui réclament 177 milliards de francs CFA, soit 1,7 milliard de francs. La compagnie affirme, elle, qu'elle ne doit pas plus de" 131 millia