«L'affaire est close. Martine Aubry ne donnera pas suite à la
procédure disciplinaire engagée contre Gérard Filoche, inspecteur du travail.» L'information est tombée hier soir, du ministère du Travail, alors qu'une pétition réclamant la levée des sanctions venait d'être rendue publique. «Nous avons reçu M. Filoche cette semaine pour lui annoncer qu'aucune sanction ne serait retenue contre lui et qu'il pouvait parfaitement s'exprimer en tant que citoyen, notamment sur les 35 heures, du moment qu'il ne le fait pas sous la casquette d'inspecteur du travail», a ajouté l'entourage de la ministre.
Gérard Filoche avait été tancé par sa tutelle pour avoir exprimé, dans une tribune libre publiée par Libération le 18 janvier, des critiques à l'encontre de la loi Aubry sur les 35 heures. Il lui était notamment reproché d'avoir «manqué à l'obligation de réserve qui s'impose à tout fonctionnaire». Dans leur appel, les signataires, parmi lesquels Henri Leclerc, président de la Ligue des droits de l'homme, Bertrand Tavernier, cinéaste, Annick Coupé, syndicaliste, Robert Castel, sociologue, réclamaient la levée «immédiate de toute sanction» mais aussi le «retrait de la circulaire du 5 janvier», qui définit les relations que doivent avoir les fonctionnaires avec les médias. Car, au-delà de l'affaire Filoche, c'est, estiment les auteurs de l'appel, la question du droit d'expression de cette catégorie de personnels qui est posée. Avec cette circulaire, «il ne s'agit pas seulement d'interdire [au