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Libération

La BNP veut le Lyonnais à ses conditions.

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publié le 2 mars 1999 à 23h58

Le président de la BNP Michel Pébereau est la prudence incarnée.

Hier, lors de la présentation de ses excellents comptes 1998 (bénéfice net de 7,3 milliards de francs, en augmentation de 23%, et une rentabilité des capitaux propres de 11,8%), il a indiqué qu'il n'était pas en mesure de dire s'il allait prendre un ticket d'entrée dans le Crédit Lyonnais. «Nous ne voulons pas préjuger des conditions de privatisation, a-t-il déclaré. Nous ne préjugeons en rien des positions du management du Crédit Lyonnais», qui n'a jamais voulu discuter avec la BNP. Toutefois, reconnaît le patron de la BNP, le Lyonnais «n'est pas une simple participation qui améliore la rentabilité, c'est une politique».

Bref, la BNP ne participera à la privatisation du Crédit Lyonnais qu'en fonction d'une véritable alliance. Les modalités de cession du Crédit Lyonnais, qui prévoient une «offre publique de vente avec constitution d'un groupe significatif d'actionnaires partenaires», n'ont pas changé et seront connues «d'ici à la fin de la semaine prochaine» a fait savoir Bercy qui devait, à l'origine, publier son décret avant le 1er mars. Bercy, qui doit surfer entre les exigences de «transparence» de Bruxelles et les veto de Jean Peyrelevade, président du Lyonnais, estime qu'«il n'y a aucune raison de changer de méthode». Le GAP (groupe d'actionnaires partenaires) détiendra entre 30 et 33% du capital du Lyonnais, ce n'est pas nouveau. Mais à aucun moment Bercy ne précise si les partenaires seront confinés à 6