Jean-Martin Folz sait qu'après avoir redressé la barque, il ne faut
pas oublier l'armateur. Ce sont donc les actionnaires qui profiteront le plus du regain de rentabilité de PSA. Car les comptes présentés hier par le président du directoire sont bons. Après une mauvaise année 1997, PSA Peugeot Citroën retrouve les bénéfices en 1998, avec un résultat net de 3,2 milliards de francs. Et comme la 206 entame une carrière prometteuse (Peugeot vise les 5 millions d'exemplaires atteints par la 205), les résultats 1999 devraient être aussi bons.
Le patron de PSA propose donc le triplement du dividende, à 9,84 F (1,5 euro) par action. La famille Peugeot, dont la participation oscille autour de 25% du capital, devrait ainsi voir entrer dans ses caisses environ 120 millions de francs.
Mais le principal cadeau aux actionnaires est à venir. Un programme de rachat d'actions «jusqu'à 10% du capital» est annoncé, ce qui devrait stimuler le cours de Bourse (actuellement autour de 120 euros). «Nous couvrons largement tous nos investissements. Nous pouvons donc utiliser notre trésorerie pour en faire profiter nos actionnaires», a expliqué Jean Martin Folz, qui a estimé à 5 milliards de francs la somme qui sera déboursée dans ce programme. Soit l'équivalent de la moitié des investissements réalisés en 1998" et cinq fois l'augmentation de la masse salariale de la division automobile. Ce qui n'a pas empêché le titre de perdre 2,35% hier soir.
Folz avait-il le choix? Depuis le mariage Daimler-Chrysler