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Libération

Trois petites compagnies anglaises ont gagné leur pari. Le discount aérien sur un nuage

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publié le 4 mars 1999 à 23h59

Les «compagnies sans chichis» ­ no frills airlines ­ font un malheur

en Grande-Bretagne. Avec des tarifs défiant toute concurrence (500 F l'aller-retour Londres-Cergy Pontoise), ces compagnies à faible coûts (low costs airlines) vendent des billets d'avion à tour de bras sur une idée commerciale qui marche et qui se résume ainsi: simple, très simple et vraiment pas cher. Simple, parce que Ryanair ou EasyJet proposent un service minimum aux passagers, pour ne pas dire aucun service du tout. Pas de soda à siroter, pas la moindre cacahuète à grignoter: Celui qui a faim ou soif peut toujours demander aux hôtesses et stewards de lui en vendre.

Et puis une fois l'avion atterri, le passager n'est pas tout à fait arrivé à destination; ces transporteurs préfèrent les aéroports dits secondaires (moins chers en frais d'atterrissage et décollage) aux grandes plates-formes. Plutôt qu'à Heathrow ou Gatwick à Londres, ils choisissent Stansted ou Luton, en banlieue. Et lorsqu'ils desservent Paris, ils vont à atterrir à Cergy-Pontoise ou Beauvais. Pas pratique pour tout le monde, mais il faut savoir ce qu'on veut. Car en contrepartie, EasyJet, Ryanair ou Debonair assurent des tarifs inférieurs de 50 à 70% à ceux des grandes compagnies européennes. «Ces transporteurs sont comme des magasins Leader Price sur le marché du transport aérien britannique, explique Jean-Paul Dubreuil, le PDG de la petite compagnie française Regional Airlines. Ils s'attaquent aux marchés de masse, vendent un produit